Le relais routier, une tradition française

Une heure de reportage sur ces restaurants qui depuis 1934 jalonnent nos belles nationales, lointains héritiers des relais de poste.
En 1900 le guide Michelin réserve ses informations aux plus fortunés capables de se déplacer dans de rares automobiles.
En 1934, Les Relais Routiers sont créés, avec pour symbole, le panonceau Bleu et Rouge.

Les Restaurants routiers

Arrêts privilégiés des camionneurs ces établissements sont aussi plébiscités des voyageurs qui préfèrent sillonner nos belles nationales. Témoignage émouvant dans ce superbe reportage de François de Saulieu sur une de nos traditions bien française.

Les routier sont sympas

Au dur quotidien de la route sur le long serpent de bitume qui sillonne la France, les chauffeurs prennent leur pause dans ces endroits chaleureux. Ils se réconfortent pour le petit-déjeuner ou le repas avec des amis, des connaissances.

De la voie romaine à la route nationale

Ainsi, bien qu’elles empruntent rarement le même tracé, les routes nationales ont une histoire qui remonte à l’occupation romaine. Les premières chaussées en France sont tracées par les ingénieurs du génie civil romain. Ils élaborent dans toute l’Italie, puis à travers l’Empire jusqu’à 400 000 km d’un vaste réseau de voies pour faciliter le commerce et le déplacement des troupes.
Ces routes sont constituées d’un pavage de pierres plates ajusté avec précision sur un lit de plusieurs couches de cailloux et de sable. Ces voies romaines sont utilisées jusqu’au Moyen Âge avant qu’elles ne soient délaissées voire déclassées faute d’entretien.
Aussi, des chemins de terre serviront longtemps comme voies de communication empruntées par carrosses, chevaux, charrettes et diligences.

Le développement

En premier lieu c’est au XIXème siècle, avec l’essor de l’industrialisation et de l’automobile que le besoin d’un réseau routier plus moderne est devenu évident. Et c’est en 1824 que la France a commencé à classer ses routes puis les routes nationales ont été créées pour relier les grandes villes et les régions.
Après la Seconde Guerre mondiale, un effort considérable est fait pour moderniser et élargir le réseau routier. Les routes nationales sont améliorées pour répondre à l’augmentation du trafic automobile.
Aujourd’hui, les routes nationales sont essentielles pour le transport en France. Elles relient non seulement les grandes villes, mais aussi les zones rurales. Elles sont souvent moins fréquentées que les autoroutes, ce qui en fait des itinéraires pittoresques.

Et maintenant

Ainsi, au fil des décennies, les restaurants routiers se sont diversifiés et ils proposent des menus variés. De la cuisine traditionnelle française à des options plus modernes, ils deviennent des lieux de rencontre pour les routiers et les voyageurs.
Emblématiques de la culture routière française, ils offrent non seulement de la nourriture, mais aussi un espace pour se reposer et socialiser.
Dernièrement, Les Routiers se sont adapté en intégrant de nouveaux services en préservant leur charme traditionnel. Souvent appréciés pour leur ambiance conviviale et leur cuisine maison comme en témoigne ce reportage emblématique des Relais Routiers.

Enfin la crise de 2020 et les aléas politiques actuels ont mis à mal de nombreux établissements en entraînant sont lot de fermetures.

Le relais des Tamaris

Le relais des Tamaris

Relais routier des Tamaris.

Il est midi quarante-cinq et la faim commence à se faire sentir. Un sandwich pris dans une boulangerie ferait l’affaire, la route est longue jusqu’au château de Gramont où nous sommes attendus.
Partis il y a deux heures du château de Puyguilhem à Villars la belle nationale 21 déploie son ruban au creux des vallons et sur les coteaux du Perrigord entre Périgueux et Agen.
Quand, de passage sur le lieu-dit de Campsegret mon compagnon de voyage me désigne sur notre droite un relais routier, le sandwich et la salade composée made in boulangerie ne sont plus d’actualité.
Juste le temps de faire demi tour un peu plus loin et voilà notre Renault Scénic III, habituel compagnon de route parqué sur l’aire de stationnement des Tamaris un peu à l’écart des semi-remorques.

Accueil plus que bourru du patron qui nous refoule hors du restaurant et nous dit d’attendre à l’entrée, histoire de voir si une table peu nous accueillir.
J’ai tellement faim que je laisse faire au lieu de relever en tournant les talons.
Je sens qu’il faut être diplomate sur son territoire et la suite révélera que bien m’en a pris.

L’intérieur est formidable. Sont mis en scène, des autos, camions et autres fourgons et bus des années 50, 60, 70 au 1/43e. Ils composent des dioramas et des mini salles d’expositions par marques françaises.
Bidons d’huile, enseignes métalliques ou lumineuses et autres accessoires d’entretien sont partout. Au fond de la première salle la partie avant d’une Citroën Ami6 accrochée au mur me fait des appels de phares. Dans un angle, la proue d’une 403 se tient bouche bée.

Entre Périgueux et Bergerac sur la N 21.

Adeline excelle aux fourneaux avec des plats typiques de son Périgord natal. La traditionnelle salade périgourdine à 15 € m’a largement rassasié, arrosée d’une Tuborg et le tout complété d’un café gourmand.
D’autres spécialités comme le jarret de porc ou l’omelette aux trompettes de la mort proposés le jour de notre passage sont absolument délicieux.

+33553240178
N21, 24140 Campsegret, France
Coordonnées GPS : 44,9348069406,
0,562961138785

Recharger ses batteries et voir du pays en quittant l’autoroute

Recharger ses batteries et voir du pays en quittant l’autoroute

Recharger ses batteries et reprendre le dessus sur le stress et la fatigue accumulés durant ces mois de travail, c’est l’objectif numéro 1 du citadin avant de partir en vacances. Mais pourquoi attendre de se retrouver sur la plage avec les doigts de pied en éventail et vivre comme une fatalité d’être coincé dans les bouchons les jours de grand départ ? On peut décider d’être en vacances dès la sortie des grandes villes. C’est possible en choisissant d’effectuer tout où partie de son trajet en empruntant le réseau secondaire.
Ils sont encore quelques privilégiés à choisir de rouler en véhicule électrique avec pour contrepartie d’en faire souvent le second véhicule du foyer de par leur autonomie toute relative. Seuls les propriétaires de véhicules d’une certaine marque américaine envisagent des trajets équivalents en thermique grâce aux fameux Superchargers dont la gratuité s’est achevée en 2017 concernant les nouveaux acquéreurs.

recharger ses batteries et prendre un verre sur la place du village.

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La Brasserie du Midi de Saint-Ulphace

Panneau indicatif Saint-Ulphace pour la Brasserie du Midi.

C’est par un jour froid et neigeux qu’un de mes amis m’invite à découvrir la Brasserie du Midi à Saint-Ulphace. À 15 km au sud-est de La Ferté-Bernard, ce paisible village est niché entre Sarthe et Perche. Et c’est là que la brasserie régale chaque midi de la semaine .
Façade de moellons de quartz et de briques d’une maison de ville typique de la région avec ses rideaux de dentelle à l’ancienne aux fenêtres. Un intérieur chaleureux et confortable d’une dizaine de tables avec ses nappes vichy resserrées dans la salle à manger aux poutres supportant un ensemble d’objets de famille. Déjà attablés, des couples en goguette, des groupes d’amis ou encore des travailleurs de la voirie venus prendre leur pause roborative.

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Le Petit Bar de Bonneval

Le Petit Bar de Bonneval

S’il y a des endroits sur la N11 où s’arrêter se révèle impératif, c’est au « Petit Bar » à Bonneval. Jolie commune du Centre-Val-de-Loire surnommée la « Petite Venise de la Beauce ». Tenue un peu à l’écart de la Nationale qui mène de Châteaudun à Chartres, c’est un peu par hasard et avec la fringale au ventre que nous nous y sommes arrêtés. Et pourtant, Bonneval en Eure-et-Loir (28) recèle de nombreux trésors et avant toute chose le restaurant de Chantal et Fabien qui répond au sympathique nom de « Le Petit Bar ». Lire la suite

Un hamburger en forêt de Pressigny-les-Pins

Un hamburger en forêt de Pressigny-les-Pins

Si l’envie vous prend d’un délicieux hamburger frites préparé avec des produits ultra frais, c’est sur la N7 (D2007) à quelques encablures de Pressigny-les-Pins qu’il faut vous arrêter. Mais rien à voir avec les chaînes de restauration rapide ! À Pressigny il n’y en a point.

Il y a des jours où l’occasion se présente incidemment. Il est 21 h et nous roulons sur la D2007 (ex : RN7) depuis le début de l’après-midi en se disant que l’on ne trouvera plus rien sur la route pour manger un morceau. La nuit ne tarde pas et déjà les villes traversées s’assoupissent tranquillement. Lire la suite